vendredi 13 mars 2015

Quotidien des voyageurs en vélo



Et dire que certains pensent que nous sommes en vacances… Je vais vous décrire succinctement notre quotidien depuis que nous avons repris la route.
Levés à  5h30, on rassemble nos maigres affaires et chargeons le vélo.




 Nous mangeons quelques gâteaux et partons à la recherche d’une échoppe pour le petit déjeuner. On boit le café debout comme tout le monde.

 
Il est 6h15, premiers tours de roue. Il faut partir dans le bon sens, pas toujours facile à l’aube dans les villes, alors nous n’hésitons pas à demander plusieurs fois notre chemin. A cette heure là, pas grand monde dans les villes, on circule tranquille.
C’est le meilleur moment pour pédaler, à la fraîche… cela va durer … une bonne heure. A huit heures, il fait déjà très chaud.

Nous essayons de quitter lorsque cela est possible les grands axes. Car les bus ont une tendance à aller un peu vite à notre goût. Ils s’annoncent, comme tout le monde ici, au klaxon. Il parait qu’un conducteur allemand peut utiliser son klaxon en un an autant de fois qu’un indien en une journée… C’est le concert !

 

 Et pour faire bonne mesure, le klaxon est virulent. Les routiers dans cette partie de l’Inde sont plutôt bien disposés, ils nous frôlent rarement et savent patienter avant de nous doubler. Cela ne les empêche pas de nous klaxonner longuement pour nous prévenir de leur présence ;-). En ville, c’est plus anarchique, chacun y va comme bon lui semble, il faut être dans le flux. Avec nos 2,5 mètres de vélo et la largeur des sacs c’est un peu sport… mais ça passe. J’ai dû être chauffeur de tuktuk dans une vie antérieure. Si on n’est pas un peu à l’aise dans la circulation, il vaut mieux éviter de venir s’initier ici…
 

Régulièrement, nous achetons des bouteilles d’eau fraiche. Cela nous évite de boire de l’eau chaude. Enfin quand il n’y a que cela … on s’en satisfait ! Ici quasiment pas de pause « pipi » on transpire trop.
 

Les arrêts ravitaillement sur la route sont parfois l’occasion de petits attroupements autour du vélo. Plutôt sympas en fait et pas du tout oppressant. Les plus férus s’intéressent au fonctionnement du vélo. On nous demande très fréquemment le prix du tandem, notre pays d’origine et si nous fonctionnons au pétrole. ( à cause des 3 bidons).
 
 

Nous parcourons autour de 70 kilomètres par jour. Quand la chaleur devient trop accablante, nous n’avons plus l’impression d’avancer. Nous essayons d’être à destination avant 13 heures. Quand l’étape est longue, nous prenons un remontant : du Coca. Cela booste ! 

 

Au cours du trajet des arrêts photos des scènes de vie, mais aussi des photos prises à la volée par Isa qui a les mains plus libres ! Sur les routes de campagne, la circulation est plus cool, il nous arrive d’être seuls quelques temps.
Et régulièrement des mobylettes restent à notre hauteur, juste pour regarder cette drôle de monture ou pour savoir d’où on vient, où on va, et bien sûr nous prendre en photo !
 


Arrivés dans la ville étape, il faut chercher à se loger. Si nous ne disposons pas des informations du Routard, alors on cherche à partir du centre de la ville. Isa visite les chambres d’hôtel et moi j’attends devant l’établissement. Il faut que le confort soit suffisant, le prix dans notre budget et que le vélo ait un endroit protégé pour la nuit.
Ensuite, il faut trouver une gargote ou un petit restaurant pour se nourrir. Plus il y a de monde plus la nourriture y est bonne. C’est garanti ! Parfois, nous n’avons pas vraiment le choix. Nous ne sommes pas difficiles heureusement. De plus, iI a fallu s’y faire à manger sur une feuille de bananier et avec la main droite exclusivement.


 En ce mois de mars 2015,  il fait très chaud donc douche et sieste obligatoire, avant la visite de la ville. De toute façon souvent les sites sont fermés jusqu’à 15h, et il y a peu de vie, il fait trop chaud et dans les temples où l’on doit retirer les chaussures, on se brûle vraiment les plantes de pied !

 S’il y a du wifi, c’est aussi le moment où l’on fait un petit article sur le blog. Il faut aussi faire un peu de lessive, vu la transpiration et la poussière, elle est indispensable chaque jour. Du coup, on a trop d’habits !! On aurait pu être encore plus légers ! (Moi, il ne me reste plus que 3 chaussettes, pas 3 paires non bien 3 fois une chaussette, elles vont s’user vite)

La nuit tombe vite à 18h30, il fait noir dans la ville. Dernier repas : du riz si possible mais depuis que nous sommes en Inde il y a plus de choix. Ensuite, au lit !  On lit un peu grâce à notre liseuse il n’y a plus de problème de s’approvisionner en lectures, parfois un film sur l’ordinateur.

 

Nous ne restons à la même place que si le lieu le nécessite et que nous n’avons pas eu la possibilité de tout visiter. Pour l’Inde, nous avons fait le choix de nous déplacer uniquement en vélo. On a le temps, cela nous convient.

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